« Je vois bien que mon activité d’interne en centre de santé mutualiste est beaucoup plus variée, plus riche qu’au CHU »
Dans quelques mois, elle sera médecin généraliste salariée. Ilaria Serati vit son dernier semestre d’internat dans un centre de santé mutualiste Oxance. Le suivi, le rapport au patient, au soin, elle ne peut que conseiller ce stage…
« Je suis interne en dernier semestre de médecine générale avec le Dr Dendievel au centre Oxance à Nice. C’est un centre de santé mutualiste. C’est mon dernier stage, en santé de la femme donc en gynécologie. Il y a 6 semestres obligatoires dans l’internat de médecine générale, et il fallait un semestre en santé de la femme. Or la plupart des stages ici à Nice se font en centre hospitalier, mais moi, je voulais compléter mon parcours ailleurs qu’à l’hôpital. Je voulais connaitre la médecine de ville, car j’ai déjà décidé quel sera mon exercice futur. J’ai choisi la médecine pénitentiaire, qui est certes rattachée au CHU, mais qui est malgré tout une activité ambulatoire. On reçoit des patients dans un cabinet. Je tenais beaucoup à avoir un stage qui ressemble à mon activité future.
« Interne dans un centre de santé mutualiste se rapproche vraiment de ce que ferait un généraliste dans son propre cabinet »
Être interne ici, en centre de santé est très important pour moi, car ce que je fais se rapproche vraiment de ce que ferait un généraliste dans son propre cabinet. J’y tenais beaucoup parce qu’aux ECNI la médecine générale était mon premier et seul choix.
Et quand je compare mon exercice ici avec mes co-internes qui suivent leur stage de gynécologie à l’hôpital, je vois bien que mon activité est beaucoup plus variée, plus riche. Les internes au CHU voient surtout des urgences et des grossesses. Ici, je vois de la gynécologie beaucoup plus différenciée, avec des tranches d’âge beaucoup plus larges. Et les motifs de consultation sont plus divers.
« Ici, on consulte vraiment à deux, c’est beaucoup plus rassurant face au patient quand on débute »
En plus, en ce qui concerne le suivi de mon stage au quotidien, être en centre de santé mutualiste est un avantage. A l’hôpital il y a au minimum deux internes pour un médecin, et surtout, ici, on consulte vraiment à deux. C’est-à-dire que je suis présente dans le cabinet avec le médecin et je peux donc avoir un recours immédiat. Dès que je propose quelque chose ou que je fais quelque chose je peux avoir un retour tout de suite. Cela n’est pas possible à l’hôpital, où l’on fait sa consultation et on en parle après, une fois la patiente partie, avec le médecin référant. Et les remarques, les questions, les doutes arrivent trop tard, même si les retours ne sont différés que d’une petite heure. C’est beaucoup plus facile d’apprendre quand le retour est immédiat. Et c’est beaucoup plus rassurant face au patient au début de ne pas consulter seule.
« Je ne suis ni capable, ni j’ai envie d’ailleurs, de gérer de la comptabilité et de l’administratif »
L’exercice mutualiste en soi, j’en avais un peu entendu parler, avant de venir. En arrivant ici j’ai vu à quoi ça correspond en réalité. Ces valeurs mutualistes de tiers payant et de médecin pour tous, sont des valeurs que je partage. Tout ce qui est social m’attire et je trouve que c’est très important en médecine générale.
J’avais déjà orienté ma carrière vers le salariat avant d’arriver, c’est beaucoup plus confortable et rassurant. Je ne suis ni capable, ni j’ai envie d’ailleurs de gérer de la comptabilité et de l’administratif. J’ai très vite compris que l’activité libérale n’était pas pour moi. »